La rémunération d’une(e) aide-soignant(e) varie selon le type de structure, le service dans lequel on travaille, les horaires (nuit, week-end), et les primes et indemnités associées. Par ailleurs, la demande d’aide-soignant reste très élevée en France. Cela signifie qu’un(e) aide-soignant(e) cherchant un poste a aujourd’hui de nombreuses opportunités ainsi que des leviers pour négocier sa rémunération.

Voici les services qui offrent généralement les meilleures rémunérations pour les aides-soignants :

- Les services hospitaliers « sensibles » : urgences, réanimation, USC, blocs

Les services d’urgence, de réanimation ou de soins continus sont parmi les plus attractifs financièrement, pas parce que le salaire de base y est plus élevé, mais grâce aux multiples primes : prime de sujétion, prime de technicité, prime de risque, majorations pour travail de nuit ou jours fériés/ dimanches, etc.

Résultat : le salaire total mensuel y est supérieur à celui d’un service classique de jour.

- Les EHPAD peuvent bien payer… mais pas dans tous les cas

Les EHPAD font partie des structures qui paient le mieux uniquement dans certaines situations :

• EHPAD publics (grille hospitalière + primes)
• EHPAD privés associatifs qui proposent des primes d’attractivité car ils ont des difficultés à recruter
• EHPAD appliquant des conventions collectives avantageuses

Dans les EHPAD, les primes dites « grand âge », de sujétion, ou de nuit peuvent améliorer le revenu. Certaines structures en tension de recrutement peuvent proposer des primes d’attractivité, des primes d’installation, des primes de cooptation ou encore des avantages en nature (mise à disposition d’un logement par exemple). Ce type d’offre peut rendre le salaire global intéressant.

- Le travail de nuit (tous secteurs confondus)

Le travail de nuit augmente fortement le salaire mensuel, grâce aux primes de nuit associées. Dans certaines conventions, des primes spécifiques supplémentaires de nuits peuvent s’appliquer ainsi que des périodes de repos supplémentaires. De plus, il faut savoir que le travail de nuit permet de cumuler des points de pénibilité sur le Compte Professionnel de Prévention (C2P). Les points cumulés peuvent être convertis (si on le souhaite) en trimestres supplémentaires pour la retraite, ce qui peut donc permettre de partir à la retraite un peu plus tôt. Le compte peut aussi servir à financer des formations, ou permettre un passage à temps partiel sans perte de salaire, ce qui offre une certaine souplesse en fin de carrière.

En résumé, les aides-soignants peuvent améliorer leur rémunération en ciblant les services techniques, les EHPAD attractifs, le travail de nuit, ou encore l’intérim. Il est important de bien se renseigner sur les grilles salariales et les primes associées.