TÉMOIGNAGE

Sacha Laline, 3e année de médecine - CHU de Nancy

Sacha LalineVos premières expériences en soin accélèrent-elles votre formation ?

- En troisième année de médecine, j’hésite à me spécialiser en réanimation ou en chirurgie orthopédique. Des pistes et des envies qui émanent de mes stages et de mes premières expériences en tant qu’aide-soignant et infirmier au sein de l’hôpital. J’ai souhaité prendre de l’avance en m’investissant dans des centres de vaccination et ne loupe aucune occasion d’assister à des interventions quand les chirurgiens m’y autorisent.

Comment s’investir davantage ?

- En prenant ces initiatives, je reste ouvert et saisis toutes les possibilités. Mes choix sont clairement à contre-courant de la réforme de nos études qui nous guide trop tôt vers des choix de spécialité. On a encore finalement rien vu et on veut déjà nous enfermer dans une pratique médicale. J’ai besoin de m’investir, de cette ouverture pour communiquer et de partager nos expériences pour donner aussi envie aux autres de trouver leur voix. C’est selon moi la meilleure façon de s’intégrer au sein d’une équipe. Un état d’esprit indispensable pour exercer dans les meilleures conditions dans les années futures. Pas question de laisser les externes de côté à ne rien faire. Quand le stagiaire reste observateur, il ne peut pas y avoir d’intérêt ni pour lui, ni pour l’équipe qui l’accueille.

Les services des ressources humaines font-ils tout pour faciliter vos démarches ?

- Les RH sont clairement de notre côté, mais avec les mesures covid, le manque de temps, de personnels dans les services, il n’est finalement pas s’y simple d’y mettre les pieds. La région Grand-Est, est clairement en sous-effectif et nous pourrions être encore plus utiles. Les cadres de santé, les médecins et les chirurgiens devraient davantage compter sur nous. Le contact humain nous manque en début de formation, y compris dans l’attribution des premiers stages dont seul un algorithme va décider, jusqu’à l’internat.

Laurence Mauduit